L'identification

Tous les gens qui aiment lire s'identifient forcément plus ou moins aux héros de roman.
Mais en ce qui vous concerne, à quel personnage vous êtes-vous le plus identifié ?

De but en blanc je dirais Jo, dans Les 4 filles du docteur March ... On ne rigole pas ! je m'y étais beaucoup identifiée étant petite, parce qu'elle aimait lire et écrire, parce qu'elle n'était pas à l'aise avec son apparence, et parce qu'elle se mettait souvent en colère pour rien, en se disputant avec Amy (comme moi avec mon frère ...) Hem. Et parce qu'elle avait les cheveux châtains !!

Ah ! L'identification aux personnages est une chose qui m'a toujours intriguée. Je ne comprends pas comment tant de gens font pour ça, car vous avez l'air d'être nombreux. Je ne me suis jamais identifiée à un personnage de fiction, ni historique d'ailleurs. Ce phénomène est pour moi d'une opacité absolue.

Astral Romance a écrit:

De but en blanc je dirais Jo, dans Les 4 filles du docteur March ... On ne rigole pas ! je m'y étais beaucoup identifiée étant petite, parce qu'elle aimait lire et écrire, parce qu'elle n'était pas à l'aise avec son apparence, et parce qu'elle se mettait souvent en colère pour rien, en se disputant avec Amy (comme moi avec mon frère ...) Hem. Et parce qu'elle avait les cheveux châtains !!

^^ moi aussi, à ma première lecture, je me suis tout de suite sentie comme Jo... je crois que c'est un sentiment qui frappe dès le début, d'autant plus que Jo est en fait l'auteur (Louisa May Alcott, j'ai peur d'avoir massacré son nom TT). Mais après l'avoir lu une deuxième puis une troisième fois, ça a été Beth. Et ça je n'ai jamais su pourquoi...

En général je ne m'identifie pas réellement aux personnages... voire pas du tout. Je me prends d'affection pour eux, sans jamais trouver assez de ressemblance pour que je puisse me projeter à leur place. Par contre, je m'identifie à certains de MES personnages de romans, bien que je ne me suis jamais vraiment basée sur ma personnalité pour la retranscrire à travers eux, je fais carrément le contraire (mon moi idéal quoi ^^) et je pense que c'est à l'origine de cette "identification" que je qualifierai facilement de maladive. ^^

Je suis pareille que toi Melyna, je m'identifie plus à mes propres personnages qu'à ceux que je trouve dans d'autres romans. D'ailleurs j'ai beau réfléchir, je n'arrive pas à trouver à qui je me suis vraiment identifiée

Ah-aaaah ! En fait, "identification" est donc un abus de langage qui veut dire : personnage préféré !

je suis pas un je suis pas un je suis pas un
-ouf-

Non je ne pense pas qu'on puisse le rapporter à Personnage Préféré... y a énormément de personnages que j'adore dans tout ce que j'ai lu, mais en aucun cas ne pourrais me "transposer" en eux (c'est pas fastoche avec une reine d'Egypte, m'est avis)

j'ai beau chercher, je ne trouve pas de personnages ausquels j'ai pu m'identifier
certains que j'aurais voulu être, le fameux moi idéalise dont parle mellyna, mais pas d'identification il me semble, juste des personnages dont, au pire, je me sens proche (caractères communs, ce genre de choses)

Je crois que j'ai tendance à m'identifier à des sentiments plutôt qu'à des personnages. C'est à dire que je suis particulièrement touchée quand un personnage ressent une émotion que j'ai moi-même vécu et que l'auteur sait la retranscrire.
Je ne m'identifie pas à mes personnages non plus, je suis bien obligée de me mettre à leur place de temps en temps pour retranscrire leurs émotions mais bon, ils restent très différents de moi.
Le processus d'identification totale, je l'ai eu beaucoup enfant mais c'était tellement souvent que je suis incapable de citer un livre en particulier.

Pareil que toi Dahud, c'est surtout aux sentiments que je m'identifie plutôt qu'aux personnages.

D'accord avec Dahud et Bloody, c'est à certains états d'esprit des personnages que je m'identifie en général...

Il n'y a pas si longtemps, une personne qui m'est chère a dit que je ressemblais beaucoup à Meursault, l'Etranger de Camus. A y penser, parfois je peux paraître lui ressembler, ce n'est pas faux.

Je me suis souvent dit aussi en lisant certains livres, surtout les Souffrances du Jeune Werther, "tiens, il a réussi à écrire joliement ce que je pensais ! J'aurais pu écrire ça (en moins lyrique certes)..."

Je me dis la même chose que toi karnh à propos de Werther.
D'ailleurs il y a eu des milliers de lecteurs qui ont pensé la même chose et c'est normal car, qui n'a pas connu de déceptions amoureuses et n'a pas voulu mourir suite à ça ?

MOI !
Je préfère tuer l'autre

Bloody Rose a écrit:

Je me dis la même chose que toi karnh à propos de Werther.
D'ailleurs il y a eu des milliers de lecteurs qui ont pensé la même chose et c'est normal car, qui n'a pas connu de déceptions amoureuses et n'a pas voulu mourir suite à ça ?

Evidemment, et c'est bien triste je trouve... Enfin, si on se relève ça peut forger un peu le caractère, c'est ce qui faut se dire (de là à l'accepter...).

Tuer l'autre ? Hum, à méditer... Non, non finalement. Comme l'a écrit Guilleragues, "j'aime mieux être malheureux en t'aimant, plutôt que de ne jamais t'avoir connu..."

Magnifique.

En effet

Magnifique, peut-être, franchement imbécile, sûrement.

Mais j'entends vos âmes sensibles à la pureté qui s'insurgent et me modère donc moi-même :

Si c'est (l'"autre aimé") quelqu'un de bien, mais que voilà, la chose est impossible, comme on dit, eh bien là, ouais, peut-être, il vaut mieux avoir connu cette personne qui est quelqu'un de formidable.

Mais si l'autre est un(e) un(e) , un(e) tout(e) beurk(euse), pour ne pas utiliser les vilains mots, eh bien là, non.

pingu a écrit:

Magnifique, peut-être, franchement imbécile, sûrement.

Mais j'entends vos âmes sensibles à la pureté qui s'insurgent et me modère donc moi-même :

Si c'est (l'"autre aimé") quelqu'un de bien, mais que voilà, la chose est impossible, comme on dit, eh bien là, ouais, peut-être, il vaut mieux avoir connu cette personne qui est quelqu'un de formidable.

Mais si l'autre est un(e) un(e) , un(e) tout(e) beurk(euse), pour ne pas utiliser les vilains mots, eh bien là, non.

Dans mon cas personnelement si je mets cette phrase c'est que mon amour pour cette personne ne s'est pas estompé en raison même de la beauté de cette personne (beauté de coeur, d'esprit, physique aussi...). C'est une personne que j'apprécie énormément et même si notre relation s'est terminée je la remercie pour tout ce qu'elle m'a apporté et tous les moments si intenses que nous avons pu vivre ensemble...
Voilà pourquoi cette phrase est terriblement vraie pour moi.

J'avais compris, je voulais juste signaler que c'était loin d'être une généralité, et tu comprends sans doute pourquoi cette phrase ne me va pas.
Mais j'arrête là, ça me d'y repenser.

Pingu, tu as résolument les pieds bien ancrés sur terre J'aime bien "un(e) tout(e) beurk(euse)