Vous connaissez sans doute Pierre et le Loup (ah ! La douce voix de Rochefort ! – pas celui des mousquetaires, celui de [mon]enfance, le gentil
), la marche des trois oranges, le ballet Roméo et Juliette (repris dans la publicité pour le parfum Egoïsme il y a quelques années – celle où des volets s’ouvraient et se fermaient).
Comme de nombreux artistes russe de cette époque, Prokofiev doit composer avec le pouvoir soviétique : on le censure, parfois même pour les œuvres écrites pour justement plaire au pouvoir en place
, on lui fait des chienneries pour l’obtention des visas pour les tournées à l’étranger. Sa 7eme symphonie lui vaut néanmoins le prix Staline.
Outre sonates (celle pour violon seul est merveilleuse, je conseille l’interprétation de Gil Shaham), symphonies (tout plein), ballets (ben oui, pour les ballets russes !), il a aussi composé pour le cinéma (entre autres pour Eisentein la merveilleuse cantate Alexandre Nevski et Ivan le terrible).
Guerre et Paix est son dernier opéra. Il ne verra jamais la version complète de cet œuvre
commencée avant la seconde guerre mondiale, poursuivie pendant, et dont la genèse est un roman en elle-même. Le résultat est, lui, une magnificence sans fin.
Je conseille l’enregistrement de Gergiev avec l’orchestre du Kirov et mon chouchou Marusin dans le rôle d’Anatole !