L'Amant, Marguerite Duras

Dil avait fait la critique d'un des romans qui suivent ce premier ici.



ISBN : 2-7073-0695-9
L'amant
Marguerite Duras
Les Editions de Minuit
142 pages
10 €

Résumé : Dans L'Amant, Duras fait le récit de son enfance et de son adolescence en Indochine qui, à cette époque-là, était occupée par les Français. Le roman aux traits autobiographiques, paru en 1984, est, comme toute autobiographie, l'essai d'une analyse de soi-même.

Le récit est marqué par deux événements majeurs: la traversée du Mékong pour aller à Saigon où se trouve l'école de la jeune protagoniste et son voyage au bord d'un vapeur qui part pour retourner à Paris. Pendant son séjour en Indochine, elle tombe amoureuse d'un riche Chinois et vit son premier amour.

D'autres sujets qui se mélangent au récit de cette relation amoureuse sont les relations difficiles entre la jeune fille et sa mère, son amour pour son frère aîné que sa mère a toujours préféré et le temps qu'elle passe à l'internat de Saigon. La rupture de la digue qui menace la maison de la famille près du Mékong est un autre événement important dans le récit de la protagoniste. Mais le point capital du roman est l'amour fou entre la jeune fille de 15 ans et le Chinois de Cholon qui est deux fois plus âgé qu'elle, un amour pourtant sans avenir. A la fin, elle quitte son amant et réalise son intention d'écrire.

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C'est un bon livre, un bon roman autobiographique. On se demande si l'histoire est vraie, si c'est la sienne, ou pas. Puis on réalise que oui. La même histoire est racontée plusieurs fois, à plusieurs moments, sous divers éclairages, diverses intentions, avec des personnages plus ou moins appuyés. Le personnage principal semble être à la fois elle, et pas elle. D'ailleurs, la plupart des membres de sa famille ne sont pas nommés. C'est "moi", "mon jeune frère", "mon frère aîné". "Ma mère", qui revient très souvent. L'amant aussi n'est pas nommé. Il est milliardaire, il est chinois, il est "l'homme de Cholen" (un quartier mal famé mais chic), et c'est tout.

On a l'impression que c'est un extrait de son journal, où elle a tourné et retourné dans tous les sens la même scène de son enfance, la même époque, en essayant d'être objective (ce qui rend son personnage assez insensible...) mais sans y parvenir (...mais pas tout à fait sans émotions). C'est bien écrit, on va d'une pensée à l'autre, balloté, sans se perdre, mais... l'autobiographie, romancée ou pas, ce n'est vraiment pas mon genre préféré.

Bien écrit, mais sans saveur selon moi.
Un bon livre, que je n'ai pas aimé.

La seule autobiographie qui m'ai jamais plus ce sont Les mots de Sartre.
C'est pas avec celle là que je crois que je retenterais le coup ^^;;;;;;;

je hais l'autobiagraphie, ça tombe bine: L'Amant, c'est de l'autofiction - beaucoup lus intéressant, déjà. on se cogne de savoir si c'est une histoire vraie ou pas; ce qui en fait la saveur, c'est sa transformation en objet littéraire.
et je me couperais un bras pour pouvoir écrire comme ça -ce qui ne serait pas très utile, j'en conviens.

par contre, je ne l'ai pas relu récemment (= il y a moins de 5 ans), mais il ne me semble pas qu'elle soit amoureuse du chinois, si? Et il me semblait qu'il y avait beaucoup plus en jeu qu'une simple histoire d'amour. Corrigez-moi si je me trompe.

Autofiction, c'est le bon mot.
Et bien malgré ça, je n'aime toujours pas. ^^;;;

Elle n'est pas amoureuse du chinois, mais elle y est attachée, pour ce qu'il lui fait décourvrir. C'est de l'intérêt, comme on s'attache à un objet à la fois joli, commode et utile.

Après, je n'ai pas vu tout ce que tu sembles voir en cette histoire. Corriges moi si je me trompe, mais je pense qu'il y a différents degrés de lecture, qui doivent correspondre aux différents degrés d'attention.

c'est fort probable. d'autant que Duras a un style qui est tout sauf humble et ça peut agacer. pour moi, c'est surtout l'histoire d'une jeune fille qui ne sait pas encore se dépêtrer de son enfance, qui a la cruauté des enfants, la froideur des adultes. il me fait pitié, ce pauvre chinois.

Oui, c'est aussi ça.
Et c'est peut-être pour ça que, dans ma tête, Marguerite Duras est une femme fort détestable, aussi détestable qu'a pu l'être sa mère...

En ce qui me concerne, à l'époque où je l'avais lu je n'avais rien compris. Mais de toute façon je n'aime pas du tout le style de Marguerite Duras.

Personnellement rien à faire, je suis allergique au style de M. Duras.

J'ai été presque forcée de lire ce livre par une prof de français qui au contraire adorait, et heureusement que c'est avec elle et pas une autre car elle a su m'expliquer ce qu'elle trouvait intéressant dans les écrits de Duras et donc je suis parvenue à terminer le roman.
Cependant, ne me questionnez pas dessus : je ne me souviens plus de rien.

Tout ce que j'ai retenu c'est que c'est trippant uniquement pour ceux qui aiment lire entre les lignes et pratiquer l'explication de texte tout au long de leur lecture.
Beurk !